Résultats
Efficacité de l'utilisation de la technologie RV dans la formation au travail en hauteur et la thérapie de l'acrophobie
Raison d'être de la recherche dans le contexte de la formation au travail en hauteur
- La formation des travailleurs au travail en hauteur est un aspect important de la sécurité et de l’efficacité dans divers secteurs
- Les méthodes de formation traditionnelles ne sont pas suffisamment efficaces, sont coûteuses et prennent du temps
- L’utilisation de la réalité virtuelle dans la formation se généralise
- La mise en œuvre de la technologie de la RV dans la formation peut apporter de nombreux avantages, notamment en fournissant une expérience pratique sans avoir besoin de construire des laboratoires physiques et sans contraintes de sécurité (Polak, Tekla, 2019)
- Plus de la moitié des entreprises intègrent déjà ou prévoient d’intégrer la RV dans leur stratégie commerciale et un tiers d’entre elles la considèrent comme un moyen efficace de développer et de former les employés (rapport PwC 2022)
- L’utilisation de la technologie de la réalité virtuelle (RV) dans la formation au travail en hauteur peut fournir un environnement sûr et contrôlé pour l’acquisition de compétences. Règles générales de sécurité avec RV peuvent élargir les possibilités de formation en contrôlant et en analysant les réponses des participants en temps réel
- La RV est un outil efficace dans la formation à la sécurité, plus performant que les méthodes traditionnelles et engageant les participants (Canada, Duffy, 2022)
Hypothèses de recherche
Notre objectif était d’étudier l’efficacité de l’utilisation de la technologie de la réalité virtuelle (RV) dans la formation au travail en hauteur et la thérapie comportementale.En collaboration avec un groupe de psychologues, nous avons testé sept hypothèses et tenté de définir l’influence des caractéristiques individuelles et sociodémographiques des participants sur l’efficacité de la formation utilisant la RV.
HIPOTHÈSE 1: L’efficacité de la formation utilisant la technologie de la RV est équivalente à celle de la formation sur un terrain de formation (dite « Réelle »).
HIPOTHÈSE 2: La formation au jeu d’entraînement RV standard est plus efficace que la formation sur un terrain de formation (dite « Réelle »).
HIPOTHÈSE 3: Le raccourcissement de l’unité de formation au profit d’une augmentation de la fréquence (méthode des équipes multiples) accroît l’efficacité de la formation
HIPOTHÈSE 4: La formation dans un environnement reproduisant les conditions de travail réelles (RV éducative avec décor) est plus efficace que la formation dans une RV standard
HIPOTHÈSE 5: La formation dans un cadre qui reproduit les conditions de travail réelles (RV éducative avec décor) est plus efficace que la formation sur un terrain de ‘entraînement (dit « réel »)
HIPOTHÈSE 6: L’utilisation de la réalité virtuelle et de la simulation de travaux en hauteur dans le processus de désensibilisation influence la réduction de la peur des hauteurs chez les personnes souffrant d’acrophobie
HIPOTHÈSE 7: L’introduction d’un processus de sensibilisation visant à réduire les comportements à risque et à automatiser le travail dans un environnement virtuel améliorera la sécurité et l’efficacité des travailleurs dans un environnement en hauteur
Une étude exploratoire comparant l’efficacité de la réalité virtuelle (RV) et de la formation traditionnelle en termes de différences individuelles et de caractéristiques sociodémographiques a également été menée
Justification de la recherche dans le contexte des études comportementales
- Des études utilisant la réalité virtuelle pour traiter des phobies spécifiques telles que l’acrophobie ont donné des résultats prometteurs.
- La technologie de la RV, combinée à des applications mobiles, s’est
Recherche sur l'efficacité de la formation VR
L’étude a testé les cinq premières hypothèses de recherche. L’objectif de l’étude I était d’évaluer l’efficacité de la formation pour le travail en hauteur dans différents contextes : traditionnelle (« Réelle »).et utilisant la réalité virtuelle (RV).Les personnes interrogées, issues de différents secteurs d’activité et de différentes régions, ont été assignées de manière aléatoire à l’une des deux conditions de recherche.Dans le cadre de la formation en RV, les répondants ont participé à une vidéo de formation, à un didacticiel de RV et à des jeux liés aux thèmes de la formation. Il existe trois variantes de formation en RV : standard, éducative et multiposte.Les outils de mesure comprenaient un questionnaire sociodémographique et un examen auto-administré pour évaluer les connaissances théoriques et pratiques des stagiaires. L’objectif II de l’étude était d’évaluer les caractéristiques psychologiques des stagiaires en altitude et de comparer l’efficacité de la formation en utilisant la réalité virtuelle (RV) et les méthodes traditionnelles.Dans le cadre de l’étude, un certain nombre de tests psychologiques avant et après la formation ont été administrés et un examen pratique a été réalisé.
Tests psychologiques : option désensibilisation
L’étude a été conçue pour examiner l’efficacité de la thérapie d’exposition utilisant la réalité virtuelle (RV) pour réduire la peur des hauteurs (acrophobie).L’étude comprenait trois groupes : un groupe témoin, un groupe anxieux et un groupe de travailleurs en hauteur.L’étude a utilisé des outils tels que des simulations basées sur la RV dédiées à la formation pour le travail en hauteur, des appareils GSR pour mesurer les réactions galvaniques de la peau, le questionnaire STAI pour évaluer l’anxiété dans deux contextes (état situationnel et trait généralisé), un questionnaire basé sur l’inventaire des symptômes d’anxiété (SUDS) pour déterminer le degré des symptômes d’anxiété en hauteur et un extrait du questionnaire sur le mal des simulateurs (SSQ) pour évaluer le niveau de mal des simulateurs.
L’étude s’est déroulée en deux étapes, avec une séquence de tâches en RV, un suivi des participants à l’aide d’un appareil GSR et la possibilité d’interrompre la participation en cas de symptômes graves.
Procédure de l’étude : Trois groupes d’étude : fatigue élevée, fatigue faible (travailleurs en hauteur) et contrôle. Avant l’étude, tous les participants ont rempli le questionnaire STAI, qui évalue l’anxiété en tant qu’état situationnel et trait généralisé.
L’étude s’est déroulée en deux phases, séparées par un intervalle d’une semaine. Au cours de la première phase, les participants ont rempli le questionnaire SUDS, ont été initiés aux techniques de relaxation et se sont vus confier la tâche d’auto-apprendre ces techniques à la maison. Cette étude a été suivie d’une étude proprement dite, au cours de laquelle les participants ont été exposés à des situations de travail en hauteur dans le cadre d’une simulation de RV. Après avoir effectué les tâches, les sujets ont à nouveau rempli le questionnaire SUDS pour évaluer l’inconfort et le questionnaire SSQ pour évaluer les symptômes induits par la simulation.La deuxième phase de l’étude a consisté en une évaluation de suivi réalisée une semaine après la session initiale. Les participants ont à nouveau assisté à une séance de RV et ont ensuite rempli les questionnaires SUDS et SSQ pour mesurer les changements dans l’anxiété liée à l’altitude et les symptômes du mal des simulateurs.
Tests psychologiques : une option de sensibilisation
L’étude visait à examiner l’efficacité de la thérapie d’exposition utilisant la réalité virtuelle (RV) pour réduire les comportements à risque et automatiser le travail en hauteur.
Des simulations RV dédiées à la formation au travail en hauteur et des appareils GSR pour mesurer les réactions galvaniques de la peau ont été utilisés. Le questionnaire State-Trait Anxiety Inventory (STAI) a été utilisé pour évaluer l’anxiété et un questionnaire basé sur l’Anxiety Symptom Inventory et le Simulator Sickness Questionnaire pour évaluer les symptômes d’anxiété et le mal des simulateurs.
Procédure d’étude: L’échantillon de l’étude a été constitué sur la base de scores au questionnaire STAI allant de 1 à 4 stena sur l’échelle de l’anxiété en tant que trait.
La procédure d’essai comprenait une opération en deux étapes, avec un intervalle de trois jours. Les participants ont été assignés au hasard à deux des 30 scénarios expérimentaux.L’étude proprement dit a été réalisée à l’aide de la technologie RV et comprenait une séquence de tâches visant à simuler des situations et des activités associées au travail en hauteur.
Les participants ont exécuté les scénarios en deux modes: de base et de stimulation. Dans le mode de base, les erreurs commises par les sujets au cours de la tâche sont comptabilisées. La première étape ne comprenait que le mode de base, la deuxième étape comprenait les deux modes de scénario. Pendant la simulation, les sujets ont été surveillés à l’aide d’un appareil GSR (Galvanic Skin Response), qui mesure les réponses galvaniques de la peau.
Résultats
Hypothèse 1: L’efficacité de la formation utilisant la technologie de la RV est équivalente à celle de la formation sur un terrain de formation (dite « Réelle »).Les résultats de l’examen pratique et théorique ne différaient pas entre la formation VR et la formation « Réelle ». Les deux méthodes de formation ont donné des résultats efficaces, les participants obtenant de meilleurs résultats à l’examen théorique après la formation dans les deux conditions.Conclusions : les résultats confirment l’efficacité de la formation en RV par rapport aux méthodes de formation traditionnelles pour la formation au travail en hauteur.
Hypothèse 2: La formation à l’aide d’un jeu d’entrainement dans la variante standard en RV est plus efficace que la formation sur un terrain de formation (dite « Réelle »).L’utilisation d’activités standard de la méthode en RV n’a pas donné plus de résultats que les procédures réelles sur le terrain de formation.Les résultats des examens pratiques et théoriques n’ont pas montré de différences significatives entre le groupe utilisant le jeu de formation en RV et le groupe utilisant la formation traditionnelle sur le terrain de formation. L’absence de différence d’efficacité entre les groupes suggère que les deux méthodes de formation sont également efficaces pou préparer les participants à la formation au travail en hauteur.
Hypothèse 3: Le raccourcissement de l’unité de formation au profit d’une augmentation de la fréquence (méthode des équipes multiples) accroît l’efficacité de la formation.C’est dans la version de la formation en équipes multiples que le nombre d’erreurs commises par les participants a été le plus faible.Le raccourcissement de l’unité de formation et l’augmentation de la fréquence de la formation ont contribué à de meilleurs résultats pratiques pour les participants.La méthode des équipes multiples s’est avérée la plus efficace des options analysées.
Hypothèse 4: La formation dans un environnement qui reproduit les conditions de travail réelles (RV éducative avec décor) est plus efficace que la formation dans une RV standard.Les participants à la formation ont obtenu des notes élevées à l’examen théorique, quel que soit le type de formation.Les participants à la formation en RV éducative ont fait moins d’erreurs lors de l’examen pratique que les participants à la formation en RV standard.La formation dans un cadre reproduisant des conditions de travail réelles, en utilisant la méthode de RV éducative avec décor, s’est avérée plus efficace en termes de résultats pratiques que la formation dans la condition de RV standard.
Hypothèse 5: La formation dans un cadre reproduisant des conditions de travail réelles (RV éducative avec décor) est plus efficace que la formation sur un terrain d’entraînement (dite « Réelle »). Aucune différence n’a été observée entre les groupes dans le test de connaissances théoriques – les deux groupes ont obtenu un score moyen élevé.Les participants à la formation en RV ont commis moins d’erreurs lors de l’examen pratique que les participants à la formation sur le terrain.La formation dans un environnement reproduisant les conditions de travail réelles (RV éducative avec décor) s’est avérée plus efficace que la formation sur un terrain de formation (Réelle).
Hypothèse 6: L’utilisation de la réalité virtuelle et de la simulation de travail en hauteur dans le processus de désensibilisation influence la réduction de la peur des hauteurs chez les personnes souffrant d’acrophobie.Les données physiologiques recueillies à l’aide d’appareils GSR ont confirmé une réduction des réactions d’excitation physiologique pendant les tâches virtuelles.Les résultats des questionnaires SUDS et SSQ ont montré une diminution du niveau de perception des symptômes de l’anxiété liée à la hauteur et du mal des simulateurs. Les résultats indiquent l’efficacité de la simulation en RV dans la thérapie comportementale de l’anxiété liée à la formation. Les résultats de l’étude indiquent des perspectives pour la poursuite de la recherche et la mise en œuvre de la thérapie par la RV dans la pratique thérapeutique.La formation à la réalité virtuelle peut être un outil efficace pour réduire la peur des hauteurs chez les personnes souffrant d’acrophobie ainsi que chez les employés travaillant en hauteur.La thérapie d’exposition en RV peut avoir un impact positif sur l’estime de soi, l’autonomie et le fonctionnement quotidien des patients/travailleurs. La réduction de la peur des hauteurs peut améliorer la qualité de vie et la capacité à effectuer des tâches liées au travail en hauteur.
Hypothèse 7: L’utilisation de la réalité virtuelle et de la simulation de travail en hauteur dans le processus de désensibilisation influence la réduction de la peur des hauteurs chez les personnes souffrant d’acrophobie.L’analyse des résultats des questionnaires SUDS et SSQ n’a pas montré de différences significatives entre le pré-test et le post-test.L’analyse des paramètres du GSR n’a pas non plus montré de changements significatifs dans le niveau d’excitation entre les mesures.L’analyse des erreurs dans la tâche a montré une réduction significative du nombre d’erreurs commises lors de la troisième tentative par rapport à la première.Le temps consacré à la tâche était également significativement plus court lors de la deuxième mesure que lors de la première.Étude exploratoire : Comparaison de l’efficacité de la réalité virtuelle (RV) et de la formation traditionnelle en termes de différences individuelles et de caractéristiques sociodémographiques.Les personnes les plus anxieuses ont obtenu de moins bons résultats aux examens théoriques et pratiques, tant dans le groupe de formation en RV que dans le groupe de formation traditionnelle. Ces résultats suggèrent que les personnes les plus anxieuses peuvent avoir des difficultés à se concentrer et à être efficaces dans des situations d’entraînement difficiles.Le lieu de résidence n’a pas eu d’effet significatif sur les résultats de la formation en RV, alors que des différences statistiquement significatives dans les niveaux d’anxiété en fonction du lieu de résidence ont été observées dans le groupe de formation traditionnelle.L’importance de prendre en compte les facteurs psychologiques, tels que les niveaux d’anxiété, lors de la planification et de la mise en œuvre de la formation en RV et de la formation traditionnelle. Les différences individuelles et les caractéristiques sociodémographiques des participants peuvent affecter l’efficacité de la formation.